chapitre 142 image
Nous sommes donc vendredi, les cours viennent à peine de se terminer que nous voilà déjà réunis devant la grille du collège. Mon chéri n’a pas trop de temps, il doit passer chez lui en vitesse récupérer sa valise, car son train part dans une heure à peine.

Je dis au revoir aux garçons et à plus tard aux filles. En entendant cela, Charles saute sur l’occasion pour demander s’il peut venir squatter notre petite soirée. Je m’éloigne mais je peux clairement entendre Estelle le rembarrer gentiment, enfin à sa manière.

Après quelques minutes de marche, nous sommes arrivés à l’appartement. Pour moi la porte est toujours trop grande et l’intérieur me fait encore peur. Surtout que son père est présent, mais j’ai promis à Guillaume de faire des efforts, alors autant commencer maintenant.

En me voyant apparaître à la porte, Jacques se lève du canapé, pose son journal. Il est très ravi de me voir à nouveau, il vient vers moi et m’embrasse sur la joue.

Je ne sais vraiment pas quoi dire sur le moment, c’est la première fois qu’il fait cela, de plus que sa main sur mon épaule me parait si lourde, j’ai eu une sensation étrange. Bien sûr j’essaie de réagir au plus vite en souriant, même si la gêne doit se lire sur mon visage.

Il est parfois difficile d’aller de l’avant, surtout dans des situations stressantes comme celle-là. Mais je dois passer par ce chemin si je veux grandir, et surtout avoir une bonne relation avec la famille de Guillaume.

Jacques m’invite à m’assoir avec lui pendant que mon chéri s’en va chercher ses affaires. Il lui reste deux, trois choses à mettre dans sa valise.

Jacques : ta valise aurait déjà dû être prête (d’une voix grave)
Guillaume : désolé papa

Jacques me regarde un instant, je suis mal à l’aise vu comment il parle à son fils devant moi. Il le remarque sans doute, puisqu’il change aussitôt de ton en lui disant que ce n’est rien.

Pour enchaîner son père me demande comment s’est passé ma journée. Je lui réponds avec un peu plus de facilité que la dernière fois, puis je me dis que ce serait l’occasion de lui parler de l’anniversaire de Guillaume, pendant que je suis seule avec lui.

Moi : dites Monsieur, je…
Jacques : appelle-moi Jacques voyons ahah
Moi : euh, oui, Jacques pardon
Jacques : tu veux me demander quelque chose ?
Moi : oui, c’est… à propos de l’anniversaire de Guillaume
Jacques : ah, je t’écoute
Moi : je voulais savoir, si vous… l’autoriseriez à sortir un soir pour…
Jacques : pour fêter ça, c’est ce que tu me demandes ?
Moi : euh, oui s’il vous plaît
Jacques : hum…

Il est là devant moi à réfléchir un instant, tandis que je suis en stresse devant lui à attendre une réponse. Je regarde vers le couloir, cherchant si Guillaume à déjà fini ou non. Je ne voudrais pas qu’il revienne pendant que l’on discute de ça.

Jacques : et tu voudrais faire cette fête quand et où ?
Moi : hey bien, je me disais le vendredi 15, le week-end qui suit son anniversaire… mais je ne sais pas où encore, il faut que je demande à ma mère
Jacques : hum

Là encore il réfléchit, mais pourquoi ça semble si long pour me dire oui ou non ?

Moi : ce serait une surprise, il n’est pas du tout au courant
Jacques : hum, d’accord, si c’est une surprise, et que tu me le demandes, j’ai quelque chose à te proposer…(à voix basse)

De là, il se rapproche de moi pour me dire qu’il a une idée. Ce vendredi là justement, il est prit pour une soirée avec des clients dans une autre ville. Il n’a pas pour habitude de faire cela, mais puisque c’est moi qui lui ai demandé, qu’il connaît ma timidité. Il se dit que j’ai du recherché beaucoup de courage pour lui en parler.

Alors il me propose de venir ici même, pour faire cette fête surprise, qu’il me donne carte blanche à condition de ne rien casser, de ne pas inviter tout le collège et surtout de tout nettoyer avant son retour, samedi en fin de soirée.

Je suis totalement surprise de sa part, je ne m’attendais pas du tout à cela, c’est complètement fou. Je n’avais qu’une idée de surprise, et voilà qu’il me déballe un plan tout fait pour que la fête soit réussit.

Je pense qu’il doit lire sur mon visage la joie que me donne sa réponse, puisqu’il en rit. Au même moment Guillaume arrive avec sa valise, nous arrêtons donc d’en parler, mais je remercie Jacques. Il comprend tout à fait pour quoi et nous accompagne à la porte avant de m’embrasser et me souhaiter une bonne soirée.

Il salut également son fils, lui souhaitant de passer un bon week-end et d’embrasser sa mère. Tout à coup, Jacques paraît à des années lumières du portrait que j’avais de lui, une personne froide, autoritaire ne se permettant aucun plaisir ni et son fils.

Cette personne avait semble t’il disparue en un instant. En descendant les escaliers je suis encore toute surprise, mais si heureuse. Mon chéri ne s’y attend pas, mais je pense que son anniversaire sera super, du moins je vais tout faire pour qu’il le soit.

Guillaume : euh, depuis quand mon père te fait la bise ?
Moi : aujourd’hui
Guillaume : et ça va ?
Moi : euh oui, mais c’est normal je pense, on apprend à mieux se connaître aussi

Il reste tout de même surpris de ce geste, surtout venant de son père. Il est vrai que j’étais la première à me demander ce qui pouvait bien se passer, mais si ça m’aide à avoir une meilleure relation avec lui, alors pourquoi pas.

Nous avançons rapidement, je ne voudrais pas que Guillaume rate son train, heureusement, nous arrivons quinze minutes avant le départ. Mais ce quart d’heure passe trop vite, je l’embrasse une dernière fois avant de le laisser, je suis toujours triste de le voir partir.

Je reste là bêtement sur le quai alors que le train s’éloigne jusqu’à ne plus le voir. Doucement alors je refais le chemin inverse pour rentrer. J’ai l’impression que la route est plus longue qu’à l’aller.

En arrivant chez moi, en ouvrant la porte j’entends de la musique dans l’appartement, ma mère doit sûrement être en train de se préparer pour son rendez-vous. Je me demande où est-ce qu’elle est ?

Je n’ai pas à chercher longtemps, je la vois sortir de la salle de bain toute nue avec une serviette sur la tête. Je ris en moi-même, surtout en la voyant se trémousser en rythme. Elle tourne la tête puis me voit, elle vient alors me prendre dans ses bras pour m’emporter avec elle dans sa danse.

Elle me fait tourner dans tous les sens en me demandant de faire comme elle. Je ris comme une folle, lui demandant si je dois aussi me mettre toute nue, ce à quoi nous sommes plié de rire, au point de nous prendre les pieds dans mon sac posé au sol et de trébucher.

Dans notre chute nous avons eu une frayeur, mais nous n’avons cessé de rire. Elle se redresse un peu, nue au dessus de moi me demandant si je ne me suis pas faite mal, mais non tout va bien.

Elle se relève, coupe la musique et reprend son souffle après son fou rire. Je suis contente de la voir ainsi, toute rayonnante, heureuse à l’idée de retrouver Marco ce soir. Elle me propose un thé en allant prendre place dans la cuisine, discutant un bon moment avant qu’elle ne décide d’aller s’habiller.

Heureusement que mon chéri n’était pas avec moi, il aurait tout simplement eu un bug, ou alors profité pour mater. Hum, je me demande bien ce qu’il aurait fait.

En tout cas, j’ai passé le reste du temps avec ma mère, on a parlé, je l’ai conseillé sur sa robe, mais le résultat pour moi reste toujours le même, elle est magnifique.

Je n’arrête pas de l’embêter en lui disant qu’ils vont être de véritable petit lapin ce soir. Elle me regarde avec un air choquée me disant qu’elle ne voit pas de quoi je parle. Avant que j’oublie, je lui parle également de la fête que je veux organiser pour Guillaume.

Elle est très étonnée aussi de la réaction de Jacques. Au moins l’endroit sera grand pour accueillir nos amis et serons tranquille pour toute la soirée. Elle me demande seulement de bien respecter les consignes que Jacques m’a données.

Il est près de 19H lorsque nous entendons sonner à la porte, en ouvrant je vois Estelle et Nora avec leurs affaires accompagnées de Christine, qui est toute aussi belle pour son rendez-vous. Elle entre un moment pour discuter, s’échanger des compliments sur leurs tenues de soirée, pendant que les filles posent leurs sacs dans ma chambre.

L’heure défile, il est temps pour les mères de s’éclipser rejoindre leur prétendant. Toutes les trois leur souhaitant en cœur de passer une bonne soirée, la notre débute dès maintenant…
CE SITE A ÉTÉ CONSTRUIT EN UTILISANT