chapitre 3 image
Ma mère d’une voix douce et calme essaye tant bien que mal de me calmer, et je comprends peu à peu ses mots. Elle me dit que tout va bien, que ce n’est pas grave, que c’est normal à mon âge et que je ne dois pas avoir honte, mais je n’y arrive pas, je suis toujours aussi honteuse et mes larmes recommence à couler.

Ma mère me soulève doucement du sol, et m’aide à regagner ma chambre dans laquelle je vais m’isoler pendant des heures en repensant à tout ce qui s’est passé. Que je ne devais pas être normale, que j’ai un problème et quoique décide ma mère j’accepterais tout ce qu’elle me dira, et me donnera comme punition. Je reste ainsi des heures allongée, les mêmes idées en tête.

Il fait sombre dans ma chambre lorsque j’entends toquer, je ne donne aucune réponse et ma porte s’ouvre :

Maman : C’est moi ma puce, je peux entrer
Moi : …
Ma mère entre doucement tout en laissant la lumière éteinte, elle s’assit sur mon lit dans mon dos, et pose légèrement sa main sur mon épaule.
Maman : Ma puce, il faut qu’on parle tu veux bien ?
Moi : …
Maman : Ma puce ?
Moi : je ne sais pas quoi dire…
Maman : alors ne dis rien et écoute moi avant tout tu veux bien ?

Tout en lui disant oui, je renifle et recommence à avoir des larmes qui coulent, en imaginant ce qu’elle pourrait me dire de pire et surtout en étant aussi honteuse qu’avant.

Mais en écoutant ces mots, je me rends compte que ma mère me réconforte, elle me dit d’une voix douce que ces choses là sont naturelles mais surtout qu’elle ce sent coupable de m’avoir mise dans cet état, sachant surtout que dès que quelque chose me blesse, je me renferme sur moi-même et qu’il faudra un bon moment pour que je sorte de ma carapace.

Elle ne souhaite vraiment pas que j’en arrive là, et tout en déposant un bisou sur ma joue, elle me dit qu’elle est à mon écoute et qu’elle sera toujours fière de sa fille…

Je me retrouve seule dans ma chambre et les mots de ma mère raisonnent à nouveau dans ma tête, je reste toujours honteuse d’avoir été surprise ainsi, j’y pense encore et encore, les heures passent et je finis par m’endormir.

J’ai vraiment passé une mauvaise nuit, dans mes rêves je me suis sentie mal, de la peur, du jugement, j’ai l’impression que ma tête est lourde, et que tout le poids du monde est sur moi. Je regarde mon réveil, il est pratiquement midi, je ne sais pas quoi faire, mais je me dis qu’il faut que je change, que j’arrête de me renfermer ainsi et surtout que je dois en parler. Dans ma tête, je repense aussi aux mots de ma mère lorsqu’elle m’a embrassé avant de me laisser.

En vous parlant de ma mère, je dois vous la présenter, elle s’appelle Nadège, elle mesure 1,60 m, mince clair de peau et les cheveux châtains. On peut dire que je tiens parfaitement d’elle, et à ce moment là de ma vie elle à 33 ans. Aussi loin que je me souvienne ma mère a toujours été là pour moi, c’est une femme patiente, avec beaucoup d’amour, elle prend toujours soin de moi, même dans mes moments de crise où je me renferme.

Alors en repensant à ces mots, je me rends compte que oui, ma mère a toujours été à mon écoute quel que soit le sujet. Je réagis sans doute avec beaucoup de retard mais je le sais à présent. Je décide de me lever et ayant faim aussi, je me dirige vers la cuisine où je me retrouve face à ma mère…
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