chapitre 37 image
Une mélodie résonne dans ma tête, j’ouvre les yeux, et cherche avec ma main mon téléphone qui sonne. J’ai activé mon réveil ce matin, puisque Thierry vient nous chercher, pour passer la journée au lac du Moulin Blanc. Je ne connais pas du tout l’endroit, mais on me dit que je vais m’y plaire donc, pourquoi pas.

Je me lève, enfile mes habilles et vais prendre mon petit déjeuner avec les autres. Puis je prépare mes affaires, mais ne sais pas vraiment quoi emmener. Je rejoins Karine dans sa chambre qui termine de se préparer, je lui demande si Lucas nous rejoint au lac pour la journée, mais non, car il a un repas de famille de prévu.

Nous discutons toutes les deux, quand on entend une voiture dans la cour. Je prends mon sac et commence à monter vers la maison pour saluer Thierry en attendant que les autres arrivent. Une fois les affaires chargées, nous voilà en route pour le lac, je regarde la route un peu perdue dans mes pensées pendant que les autres parlent. Le trajet dure environ 35 minutes, c’est à peu près le même temps pour aller en ville avec la voiture.

Une fois sur place, je découvre, ou plutôt nous découvrons tous les quatre ce lieu. Il y a déjà un peu de monde, surtout des familles de sorties pour profiter de la baignade et des loisirs. Il fait chaud et le soleil est au rendez-vous, tout semble réuni pour passer une bonne journée.

J’observe les lieux, tout en nous dirigeons vers la plage, puis nous nous installons. Il y a du monde, mais il y a suffisamment d’espace pour être tranquille. Les garçons ce sont déjà mis en short et se dirigent vers le bord de l’eau. Karine enlève aussi à son tour ses vêtements, pour se retrouver en maillot.

Depuis le temps je me suis habituée à la foule, pour ça, pas de soucis, mais je me rends compte que j’ai un peu de mal à l’idée de me mettre en maillot ici, devant tout le monde. Pourtant je pensais avoir fait d’énormes progrès concernant ma timidité, je me mets en maillot devant mes cousins sans soucis, mais là je suis bloquée.

Thierry : ça va Julia ? Tu ne veux pas profiter de l’eau ?
Moi : euh non, pas pour le moment
Thierry : tu as froid ? Pourquoi tu te tiens comme ça ?

Je ne me suis pas rendu compte, mais je me tenais debout les bras croisés, tremblant légèrement, je ne sais plus trop quoi faire, je semble perdue. Heureusement que Karine est là, elle comprit de suite et vient expliquer à Thierry ce qui se passe. Ma cousine me rassure en me serrant dans ses bras et en me parlant doucement. Cela fait un bon moment que je n’ai pas eu ce genre de crise, mais je me rends compte que ça peut me revenir de temps à autre selon les situations.

Karine : tu vas mieux ? Qu’est ce qui c’est passé ?
Moi : je ne sais pas trop,…. l’idée de me mettre en maillot…. devant tout le monde… m’a provoqué une crise
Thierry : tu veux marcher un peu, pour te changer les idées ?
Karine : c’est une bonne idée
Moi : oui je veux bien
Thierry : Karine tu restes avec les garçons et les affaires
Karine : d’accord, Ju, prends ton temps, respire tranquillement, ça va aller ok ?
Moi : ok…

Sans dire un mot, je suis Thierry qui me parle du lac, des activités possibles en été comme en hiver. Il m’emmène sur le sentier de randonnée, pour que je puisse voir autre chose et souffler. Quelques minutes après je me sens un peu mieux, au moins mes crises ne durent plus très longtemps.

Thierry : tu vas mieux ?
Moi : oui, merci
Thierry : tu fais souvent ce genre de crise ?
Moi : depuis petite, suite au départ de mon père
Thierry : d’accord
Moi : désolée, je ne voulais pas gâcher ta journée avec mes soucis
Thierry : hey, tu ne gâche rien du tout, ça me fait plaisir de marcher ici, et ça me donne l’occasion de mieux te connaître
Moi : oui c’est vrai que ça fait du bien

Le cadre est vraiment beau, le sentier nous emmène vers des coins de forêt, en revenant toujours près du lac. Tout au long de notre marche, nous parlons, je lui confie à peu près tout sur ma timidité et comment j’ai appris petit à petit à faire des progrès. Thierry est quelqu’un qui semble très à l'écoute, il me pose parfois des questions, tout en me donnant des conseils. Au bout d’une heure de marche, nous revenons vers la plage, où Karine est allongée en train de bronzer, tandis que les garçons s’amusent avec d’autres de leur âge.

Nous nous installons aux côtés de ma cousine, pour nous rafraichir un peu en prenant les bouteilles apportées. Je rassure Karine en lui disant que ma crise est bien passée, et la remercie encore pour tout à l’heure.

Karine : tu veux rester comme ça ? Ou te mettre en maillot pour bronzer avec moi ?
Moi : je ne sais pas
Thierry : tu sais, tu peux y aller progressivement si tu veux. Tu peux par exemple juste enlever ton T-shirt, et on verra après pour le reste

Après un long moment à réfléchir, sur ce conseil et les encouragements de Karine, je finis par retirer mon T-shirt et laisser apparaître mon haut de maillot. Je ne ressens rien pour le moment, à part les rayons du soleil et le vent me caresser la peau. Au bout de 15 minutes, me sentant toujours bien, et sans que Thierry ou Karine ne s’y attendent, je retire mon short, pour me retrouver uniquement en maillot de bain.

Je regarde autour de moi, tout va bien, Je me sens un peu bête en y repensant, faire une crise pour si peu. Karine toute souriante me dit que je suis très belle, et Thierry lui, me félicite d’avancer comme je le fais.

Nous sommes bien ici, Karine me passe un peu de crème sur les épaules et dans le dos. Après être resté ici à profiter du soleil Karine se lève et me demande si je veux l’accompagner pour me baigner un peu. Sans trop attendre de réponse de ma part, elle me prend par la main, nous passons toutes les deux devant des personnes, des familles, des couples, et arriver devant les garçons, certains regards ce sont tournés vers nous.

Je me sens toute drôle, je suis à la fois timide et contente d’inciter le regard de quelques garçons ou même des hommes, d’après ce que me dit Karine en entrant dans l’eau. Elle me dit aussi, que nous sommes toutes les deux d’assez jolies filles, et qu’il est normal que certains nous regarde, surtout ici, où nous sommes en maillot.

Je ne pensais pas que mon corps pouvait plaire, sauf bien sur à Karine et Jordan avec qui j’ai vécu un plaisir intime. Après un moment à se baigner, en voyant Jordan et Anthony revenir vers nos affaires, nous sommes toutes les deux sortis de l’eau. En repartant vers notre place, je remarque certains regards sur nous, je suis toujours timide, mais je ressens aussi au même moment, un certain plaisir au fond de moi.

En regardant l’heure, il était déjà 13H, alors nous déjeunons tous ensemble sur la plage, en riant après Jordan et ses blagues. Une fois le fini, les garçons sont partis rejoindre leurs amis du jour, tandis que je m’allongeais sur ma serviette, en fermant doucement les yeux.

Je me suis assoupie quelques minutes, en ouvrant les yeux, je remarque que Karine dors paisiblement. Je me redresse en cherchant où sont passés les autres, mais je ne vois pas du tout les cousins, et en regardant vers le lac, j’aperçois Thierry, alors je me lève et vais le rejoindre.

Thierry : tu as pris de jolies couleurs
Moi : tu trouves ?
Thierry : oui et ça te vas très bien
Moi : merci, et merci aussi de nous avoir emmenés ici
Thierry : ça me fait plaisir

Au même moment j’entends des rires et l’eau remuer derrière moi, et juste après me voila sous l’eau. A peine la tête à la surface je remarque que c’est Jordan qui m’a emmené dans son élan, et sans attendre nous voilà dans une bataille à savoir qui coulera l’autre.

Je ne m’en suis pas mal sortie, hormis le fait qu’il a plus de force que moi, et Anthony s’y met aussi, mais je ne me laisse pas faire. Je suis entre les deux, essayant de faire de mon mieux pour garder la tête en dehors de l’eau, mais je crois que c’est peine perdu. Je n’en peux plus, je m’avoue vaincu et ces deux salopiot ressortent de l’eau aussi vite qu’ils y sont rentrés, tout en rigolant haut et fort.

Derrière moi j’entends également rire, je me retourne et c’est Thierry qui n’a pas bougé d’un pouce, pendant que je me faisais couler.

Moi : tu aurais pu m’aider (d’un faux air en colère)
Thierry : ah non je suis neutre
Moi : et si je m’attaque à toi ?
Thierry : c’est à tes risques haha
Moi : non c’est bon, j’en peux plus, ils m’ont épuisés

Je me retourne et commence à sortir de l’eau quand Thierry m’appel, et me fais signe tout en me parlant tout bas. Je ne comprends pas tout à fait, puis en regardant bien ses gestes je devine alors qu’il parle de mon maillot. Je regarde mon haut, tout est en ordre heureusement, alors le bas, et oui, effectivement, pendant ma bataille avec les garçons, le bas de mon maillot s’est décalé laissant apparaître ma fesse droite.

Tout à coup je me sentis rougir, heureusement que je ne suis pas passée sur la plage comme ça. Je regarde Thierry toute rouge, et lui aussi semble un peu gêné, mais ne dit rien. Je remets de l’ordre dans ma tenue et je file tout droit en direction de nos affaires. Je ne sais plus trop où me mettre, mais ça va, pas de crise en vue, si ce n’est que la honte, et un soupçon d’excitation.

Karine est réveillée, et tente de savoir pour quelle raison je suis toute rouge, je lui dis que c’est surement dû au soleil. Le reste de l’après-midi est passé rapidement, je ne suis pas retournée à l’eau, et la honte entre Thierry et moi avait complètement disparu.

De retour chez nos grands parents, nous déchargeons nos affaires pendant que papi invite Thierry à prendre un verre. Je dépose mes affaires puis je remonte vers la terrasse me joindre à eux. Un verre entrainant un autre, Thierry finit par passer la soirée, et à dîner avec nous, avant de nous quitter vers 21H30.

Le soir dans mon lit, je repense à ma journée, à cette crise que j’ai eue, et au progrès qui s’en est suivi. Je me rends compte aussi, malgré le fait que je sois encore timide, que je trouve un certain plaisir à me dévoiler, et que mon corps plaît à certains.
 
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