chapitre 89 image
Nous arrivons à la fin de la semaine, mais aussi au début des vacances du mois de Février. Nous nous retrouvons tous devant la grille du collège, je profite du dernier instant avec Guillaume, car je ne le verrais pas avant deux semaines. Je suis déjà triste rien que d’y penser, deux semaines sans le voir, puisqu’il doit partir chez sa mère.

Tous les autres ont également prévu de partir pendant les vacances, tandis que moi je n’ai rien de prévu de mon côté. C’est avec beaucoup de difficulté que je dis au revoir à mon chéri, je souhaiterais pouvoir profiter de lui encore quelques instants, mais le moment est venu de rentrer chez soit.

Sur le chemin, je marche lentement, la tête dans les nuages, espérant de tout cœur que ces vacances passent au plus vite. Je ris toute seule, me disant que je dois sûrement être la seule à désirer cela. En rentrant chez moi, je m’étale de tout mon être dans mon lit, me disant que la vie est pourrie. Je ne bouge plus, ne sachant plus vraiment quoi faire, à part me plaindre de tout.

Si seulement je pouvais partir avec lui pendant ces vacances, je me sentirais moins seule. J’aurais pu rencontrer sa mère, et sans doute les autres membres de sa famille, puisqu’il a prévu de rejoindre sa cousine pour lui fêter son anniversaire. Mais non, au lieu de ça, je suis là, allongée, inerte, broyant du noir en attendant que l’on vienne me secouer.

A force de rester ainsi, je finis par m’endormir, au moins jusqu’à ce que ma mère n’arrive. En me voyant couché, elle me demande si je vais bien. A ma réponse elle devine mon état, puis me dit que ce n’est que deux semaines à passer, que je vais très vite retrouver mon chéri.

Elle a sûrement raison, ce n’est qu’un temps à passer, un temps durant lequel je pourrais m’occuper. Alors c’est décider, je ne vais pas me laisser abattre, je vais mettre ce temps à profit pour essayer des choses, apprendre ou autres.

Et c’est ce que j’ai fait, je me suis tout d’abord attaquée à mes devoirs, les profs ont toujours la riche idée de nous ensevelir d’une tonne de boulot durant les vacances. Mais bon, c’est ainsi, je m’y mets doucement, prenant le temps de faire ça bien. Puis une fois les devoirs finis je me suis attaquée à un gros ménage dans ma chambre.

J’ai été surprise de retrouver une capote usagée sous mon lit, je me suis mise à rire toute seule en la trouvant, mais ma mère aurait sans doute été en colère, surtout vu le bordel à ranger. Après, parmi toutes celles utilisées, en retrouver juste une sous mon lit, ce n’est pas la mort non plus.

Mais bon au moins, ma chambre est de nouveau propre à présent, puis dans le même élan, je me suis attaquée à tout l’appartement. Le soir en rentrant ma mère était toute contente de moi, du travail qui a été fait.

Chaque soir après avoir passé du temps avec ma mère, je reste sur mon téléphone pour dialoguer avec Guillaume. Il me raconte ses journées, ce qu’il fait pour s’occuper, comme par exemple faire de petits travaux chez sa mère, mais malgré tout ça, je lui manque beaucoup.

Je ressens également la même chose, mais il faut m’occuper l’esprit, alors je décide de me lancer dans la cuisine, ou plutôt, quelques gâteaux facile à réaliser. Bon le premier essai, malgré le mot « facile » est un véritable échec. Mais je ne baisse pas les bras, je recommence, et cette fois ci, c’est une réussite. Ce n’est pas non plus un chez d’œuvre, puisque ce sont là des recettes rapides et faciles à réaliser.

Toutefois, je m’y mets, je commence même à y prendre goût à en faire. Je n’arrête plus, chaque jours, de nouvelles recettes, je deviens vraiment douée, et fière de moi. Bon au bout de la première semaine de vacances, ma mère m’a gentiment demandé d’arrêter d’en faire. Ils sont très bon, il n’y a rien à redire là-dessus, seulement, il y en a trop.

En effet à ne plus pouvoir les manger, nous en avons offerts aux voisins, mais on ne va pas non plus en offrir tous les jours, ils serraient vite saturés eux aussi.

Ce vendredi soir en rentrant de la zumba, ma mère m’invite à prendre un bain avec elle. Une fois dans l’eau nous discutons comme d’habitude, puis nous venons à parler de Christine.

Aux dernières nouvelles, elle a franchi le pas de la rencontre avec ce fameux bel homme du site, et après quelques rendez-vous, elle a également passé une nuit avec cet homme. Ils se sont revus encore, pour passer de bons moments, mais au bout du compte, ils n’ont pas plus accroché que ça.

Cela ne la pas empêché de renouveler l’expérience, un dialogue, un rendez-vous, puis un moment de plaisir. Apparemment, quatre hommes sont passés dans son lit, ou elle dans le leur, peu importe. Je souhaite seulement souligner une chose, de où sortes ces histoires ?

J’ai l’impression d’avoir un retard sur tout ce qui s’est passé, c’est seulement à ce moment là, que je me rends compte, que j’étais tellement dans une bulle parfaite avec Guillaume, que je n’ai plus fais attention à ce qui m’entoure.
Je reprends un peu conscience du monde qui m’entoure, je me réveil un peu de cette utopie avec Guillaume. Il m’aura fallu tout de même une semaine, pour prendre conscience de cela, que je ne vivais plus que des moments forts et intimes, qu’avec mon chéri.

Il est comme une drogue pour moi, c’est une personne dont je ne peux plus m’en passer, mais il me rend tellement accro, que je ne fais plus attention à tout ce qui m’entoure. Ok pour les nouvelles de Christine, mais je me rends compte, que du côté de ma mère, elle n’a plus fait de rencontres, depuis un bon moment maintenant.

Je m’en veux tellement, j’ai l’impression de l’avoir délaissé, heureusement pour elle ce n’est pas le cas. Elle n’a pas non plus cherché à rencontrer quelqu’un ces derniers temps, attendant peut être le bon, ou alors cette petit étincelle comme elle dit.

D’un autre côté elle était également attentive à tout ce que je vivais ces derniers jours avec Guillaume. Elle est tellement gentille de toujours ce soucier de moi, mais je lui rappel tout de même que je ne veux pas être un frein pour elle. Tout en me souriant, elle me promet de faire un effort, de répondre à quelques messages même si elle n’est pas vraiment convaincu.

En général, un bon bain avec ma mère me permet toujours d’en ressortir avec les idées claires, en l’occurrence, cette fois-ci, j’ouvre les yeux sur le fait d’avoir laissé passer pas mal de choses. Après ce bain nous avons dîné, puis je me suis installée dans mon lit.

Je pensais à cette histoire avec Christine, ou plutôt ses histoires avec ces hommes, mais par-dessus tout à Nora. Je me demande comment elle vit cela, sachant qu’elle avait du mal avec sa belle-mère, je me dis que ça pourrait être une situation difficile, avec un des hommes rencontrés par sa mère.

Etant sur mon téléphone, je lui envoi un message, pour avoir un peu de ses nouvelles. C’est tout de même fou, on est dans le même collège, mais je trouve le moyen de ne pas la voir, ou du moins discuter un peu avec elle.

Mon téléphone vibre, un message, celui de Nora. J’enchaîne de suite pour savoir comment elle va, ayant appris pour sa mère et ses rencontres. Dans les messages, je l’ai sentie un peu ailleurs, donc difficile de vraiment en parler.
Cependant, elle me demande si j’ai quelque chose de prévu demain. Bien sûr, à part faire quelques gâteaux non, et comme me l’a gentiment demandé ma mère, je vais arrêter pendant un moment.

Je lui dis que je n’ai rien de prévu, elle m’invite donc à passer la journée avec elle, pour se balader en ville, sortir un peu de chez nous, mais surtout discuter, si j’ai bien compris. Le rendez-vous convenu, je la laisse tranquille. Je préviens tout de même ma mère que demain, je serais de sortie avec Nora, ce qui lui fait plaisir.

J’ai hâte d’être à demain, de sortir un peu, vu que je n’ai pas bougé de l’appartement depuis le début des vacances. Oui il serait temps pour moi de sortir, de reprendre contact avec le monde extérieur, et surtout de passer du temps avec mes amis.
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