chapitre 79 image
Ce matin je me réveille en sursaut, c’est un bruit qui m’a sorti de mon sommeil. Je cherche à comprendre ce qui vient de se passer, puis je me dis que c’est la porte de l’annexe qui vient s’en doute de claquer.

Ça m’a foutu une de ces peurs, mais pour le coup je suis réveillée, et je dois avouer que j’ai plutôt bien dormi cette nuit. Je suis allongée tout en regardant le plafond, pensive, me remettant un peu en question sur ce qui c’est passé ces derniers jours.

Bien que j’ai installé certaines limites avec Jordan et Karine, je me suis permis d’en franchir quelques une par l’intermédiaire de messages avec Guillaume. Alors qu’ hier, je me mise à jouer la petite copine jalouse, pour une danse entre mon chéri et une autre fille.

Je ne dois pas être tout à fait normale pour réagir de la sorte, je dois essayer de changer ça. Surtout que Guillaume aurait sans doute plus d’une chose à me reprocher, s’il apprenait tout ce que j’ai fait.

Je me mets à imaginer sa réaction, sa surprise, sa colère, ou encore son jugement. Il m’interdirait à coup sûr de revoir mon cousin, ou même mes amis, s’il ne me quitte pas sur le champ. Je me fais peur toute seule là dans mon lit, à imaginer tout ça.

Je me tourne alors, prends mon téléphone, il est 8H30 et j’ai déjà un message de Guillaume. Je lui réponds de suite en espérant qu’il ait son téléphone avec lui. J’ai envie de lui parler, besoin, de lui parler.

Je reste silencieuse, attendant son message, je ne lâche pas l’écran des yeux, impatiente de voir sa réponse, de sentir mon téléphone vibrer, sonner. Je commence sérieusement à me poser des questions, quand sa réponse arrive enfin.

Guillaume : […tu es déjà debout ?...]
Moi : […oui, la porte du couloir à claquer, et ça m’a réveillé…]
Guillaume : […ahaha sans ça tu ferais encore la limace…]
Moi : […je ne suis pas une limace d’abord…]
Guillaume : […je te taquine lol…]
Moi : […tu sais j’ai eu peur :’(…]
Guillaume : […à cause de la porte ?...]
Moi : […non je me suis réveillée, et j’ai pensé à la crise de jalousie que je t’ai faite hier. J’ai peur que tu me quittes maintenant…]
Guillaume : […oh mais non mon cœur, je ne vais pas te quitter juste pour ça…]
Moi : […mais je suis une mauvaise copine non ?...]
Guillaume : […loin de là, et je trouve ça mimi que tu sois jalouse…]
Moi : […pfff, n’importe quoi…]
Guillaume : […si je t’assure…]
Moi : […mais si c’était moi avec un autre garçon, tu serais jaloux aussi ?...]
Guillaume : […peut-être je ne sais pas…]
Moi : […comment ça tu ne sais pas ?...]
Guillaume : […hey bien ça dépend, si c’est qu’une danse non, s’il y a plus, alors oui…]
Moi : […tu sais il y a une chose que je dois te dire…]
Guillaume : […ah bon ? c’est quoi ?...]

Je me suis lancée sans trop réfléchir dans ce dernier message, une phrase qui peut dire énormément de chose. Je ne peux plus reculer, ni trop lui mentir, il s’en rendrait compte de suite, alors je décide de lui avouer une vérité, parmi tant d’autres.

Moi : […l’autre jour dans la voiture, j’étais assise sur les jambes de mon cousin, faute de place. Et je l’ai senti bander, sous mes fesses…]
Guillaume : […ok…]
Moi : […ok ? je te demande pardon, je n’ai pas voulu que ça arrive, je te jure…]
Guillaume : […hey calme toi ça va aller, je dois t’avouer une chose aussi…]
Moi : […euh oui ?...]
Guillaume : […il m’est arrivé la même chose aussi, avec ma cousine…]
Moi : […ah bon ?...]
Guillaume : […oui, tu ne m’en veux pas, j’avais tellement peur de te le dire…]
Moi : […euh, si tu n’es pas colère contre moi, alors je ne vois pas pourquoi je le serais contre toi…]
Guillaume : […oui mais ce genre de chose, on ne le contrôle pas, et j’avais peur que tu me fasses une autre crise de jalousie…]
Moi : […je m’excuse encore pour ça, et je sais, j’ai bien compris avec mon cousin que c’est difficile de vous contrôler…]
Guillaume : […je suis soulagé, et en fait, tu n’es pas si jalouse que ça…]
Moi : […pourquoi tu dis ça ?...]
Guillaume : […parce que tu n’as pas fais une crise de jalousie quand je t’ai avoué ça…]
Moi : […mouais, pas convaincue…]
Guillaume : […tu sais mon oncle, sa nouvelle copine est tout le temps jalouse pour n’importe quoi, et elle l’engueule tout le temps. Alors je suis sûr que toi, tu n’es pas jalouse...]

Je réfléchis un instant à ce qu’il vient de me dire là, et c’est vrai que j’ai été un petit peu jalouse, mais pas au point de lui pourrir la vie.

Moi : […tu sais j’ai hâte de te revoir…]
Guillaume : […moi aussi mon cœur, j’ai hâte…]
Moi : […j’ai envie que tu me prennes dans tes bras, et que tu m’embrasses…]
Guillaume : […moi aussi j’ai envie de sentir tes lèvres…]
Moi : […tu les sentiras mon chéri, et partout, partout hihi…]
Guillaume : […humm partout ?...]
Moi : […oui partout, sur tes lèvres, ton torse, tes abdos, et surtout ton sexe humm…]
Guillaume : […humm j’ai hâte, mais arrête mon cœur, tu commences à trop m’exciter là…]
Moi : […oh pourquoi ? tu ne veux pas que je te fasse plaisir là ?...]
Guillaume : […en fait je ne suis pas tout seul, je suis en voiture, avec la famille…]
Moi : […ah mince, lol et dis moi alors, ta cousine est sur tes genoux en ce moment ? 😉…]
Guillaume : […ahaha heureusement que non, sinon ce serait bizarre…]
Moi : […plus bizarre que ma cousine et moi sous la douche pour t’exciter ?...]
Guillaume : […ok j’avoue, tu es coquine, et tu vois que tu n’es pas jalouse ahaha…]
Moi : […c’est vrai, je trouve ça très coquin…]
Guillaume : […tu es ma coquine <3…]
Moi : […d’accord, je te laisse alors profiter de ta famille…]
Guillaume : […merci, bonne journée mon cœur…]
Moi : […bonne journée mon chéri, amuse toi bien <3<3<3]
Guillaume : […<3<3<3]

Tous ces messages m’ont fait comprendre à quel point Guillaume est doux, attentionné et gentil avec moi. Je suis allongée dans mon lit, regardant le plafond, mon cœur bat très fort dans ma poitrine, comme si je venais de prendre du plaisir. Je ressens quelque chose de fort en moi, comme si je suis persuadée d’une chose, en fait, tout au fond de moi, je sais maintenant à quel point je l’aime.

Mon cœur bat toujours très fort, j’ai envie de le crier sur tous les toits, surtout à Guillaume en premier. Mais je ne sais pas comment le faire, par message ?

Non, ce serait juste bizarre un mot sur un écran, dans une lettre lui expliquant tout ce que je ressens ?

Non plus, on revient à un mot, qu’il soit sur un écran ou un papier, pour moi il sera dépourvu d’émotions. Je crois que le mieux serait de le lui dire en face, oui, rien que tous les deux. Là, je pourrais lui dire tout ce que je ressens pour lui, mais surtout la peur de le perdre.

J’imagine nos retrouvailles, j’imagine comment je peux lui dire tous ces mots, tout ce qui est important pour moi. Je suis là, à contempler le plafond quand quelqu’un frappe à ma porte. Puis dans l’ouverture, je vois le visage de Karine.

Karine : tu ne dors pas ?
Moi : non, depuis un moment, en fait depuis que la porte a claqué
Karine : oh désolée, c’était moi

Karine s’installe sur mon lit en me demandant si je veux monter prendre le petit déjeuner. Toute la famille voudrait sortir profiter de cette dernière journée ensemble, avant de repartir chacun chez soit demain.

Alors sans plus attendre je me lève, m’habille et me dirige vers la terrasse pour avaler un petit déjeuner rapidement. Karine est également partie réveiller les cousins, ils n’ont pas tardé à venir nous rejoindre même s’ils n’ont rien avalés.

Tout le monde est pratiquement prêt, nous débarrassons la table, puis nous allons aux voitures. Pour cette dernière journée ensemble, nous allons tout simplement nous balader dans la citadelle, prendre l’air, et profiter un peu du soleil.

Il y a pas mal de monde, qui sont là en tourisme, ou en promenade comme nous. La dernière fois que nous sommes venus ici je n’étais pas trop fan, je n’étais pas trop à l’aise pour les visites guidées en groupe. Aujourd’hui, ça n’a pas vraiment changé, je ne suis toujours pas fan mais au moins je n’ai plus les mêmes craintes qu’avant concernant les regroupements.

La dernière fois nous avons visités la citadelle en surface, aujourd’hui nous faisons une visite guidée des souterrains. Nous avançons en petit groupe, je reste surprise tout même par toute cette architecture et l’ingéniosité de celle-ci.

Je suis avec les cousins et Karine, tandis que devant nous il y a les parents ainsi que la guide, que j’écoute comme je peux. Tout en continuant la visite je me suis retrouvée peu à peu à la traine, je ne perdais pas les autres de vue, mais pour le coup je n’écoutais plus du tout ce que disait la guide.

Cette situation ne m’a pas vraiment dérangé, puisque pour l’occasion je me suis retrouvée avec Anthony tout à l’arrière. Je regarde chaque détail de ce réseau souterrain, tout en me demandant ce qui se passe encore dans la tête d’Anthony, surtout depuis ce matin là, où il m’a surprise nue devant ma mère.

Depuis il m’avait semble t’il évité, et nous voilà maintenant tous les deux à l’écart des autres. Il ne parle pas, il semble encore fuir mon regard. Je ne sais pas du tout comment aborder le sujet avec lui, je suis toujours un peu gênée de ce qu’il a vu.

Je cherche mes mots, la façon dont je voudrais lui parler de tout ça, peut-être que c’est le même cas pour lui. Il baisse parfois les yeux dans ma direction, puis détourne le regard aussitôt. Il faudrait que l’un de nous deux se lance, juste un mot pour que l’on puisse se parler.

Je pourrais lui parler de cette visite et de combien je m’ennuie, au moins nous serions d’accord sur un même point, vue la tête qu’il fait depuis que nous avons quittés la maison. Ok, je vais me lancer, puis on verra bien où ça nous mène.

Moi : je…
Karine : hey les escargots à l’arrière, on vous attend !
Anthony : oui c’est bon, on arrive oh

Mince, au même moment où je me lance, Karine nous appelle. Les adultes à l’avant se retournent, je ne peux que suivre mon cousin qui à présent se dépêche d’avancer pour rejoindre les autres.

Nous sommes de nouveau tous ensembles, j’ai raté une occasion de parler avec Anthony. La visite se poursuit, nous sortons des souterrains puis nous continuons vers un château pour une visite dégustation.

A voir tante Claire, elle semble beaucoup aimer cette partie de la visite, comme tout le reste de la famille d’ailleurs. Nous avons continués ainsi toute la journée, sans avoir d’autres occasion pour parler avec Anthony, puis je me suis dis que je me prenais sûrement la tête pour rien encore une fois.

C’est tout moi en ce moment, je ne sais pas ce que j’ai à me poser autant de questions. Pour le coup, j’essaie de laisser tout ça de côté, et de profiter de cette dernière journée en famille.

Après cette visite nous sommes rentrés à la maison, je suis restée avec tout le monde sur la terrasse à parler, à rire, puis nous avons dîné. Nous profitons au mieux des derniers instants, puis les heures passent, nous regagnons nos chambres.

Après un passage à la douche, je profite de ce moment pour préparer mes affaires. Notre départ étant prévu demain matin, je ne tiens pas à courir dans tous les sens, pour faire ma valise. Une fois celle-ci fermé, je me plonge dans mon lit, je ferais sans doute un dernier tour demain, afin de voir si tout est bon.

Dans mon lit, je retrouve Guillaume sur mon téléphone pour nous raconter nos journées respectives. Il à très bien profité de ces derniers instants avec sa famille, et nous n’avons qu’une hâte, c’est de nous retrouver.

C’est le sourire aux lèvres que je ferme les yeux pour m’endormir…
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