chapitre 78 image
J’ai vraiment passé une belle soirée, un nouvel an chaleureux, rempli de bonheur et de surprises. Je me réveil doucement, la tête encore lourde, fatiguée. Mais j’ai l’impression de ne pas avoir assez dormi, alors je me laisse encore aller dans un sommeil profond.

Je ne sais pas du tout quelle heure il est, ni si les autres ce sont déjà réveillés ou non. Cette fois-ci, mes yeux s’ouvrent plus facilement, à la fenêtre la lumière du soleil éclaire très bien la pièce. Je regarde mon téléphone, il est pratiquement 13H, je vois également quelques messages.

Mes amis me souhaitent une bonne année, Nora également m’a envoyé un message, tandis que Guillaume me couvre de bisous par millier dans les siens. Je prends le temps de répondre à tout le monde, puis je me lève, m’habille, me lave le visage, et me dirige vers la terrasse.

Les grands sont tous à table, les cousins et Karine dorment sûrement encore. Je prends place et avale un petit déjeuner, bien que je n’aie pas très faim. Tout le monde semble être réveillé depuis pas mal de temps, mais la fatigue se lit sur leur visage.

Je reste à table avec tout le monde, tandis qu’arrive un par un, Jordan, Karine puis Anthony. J’essaie de croiser parfois le regard d’Anthony, mais rien n’y fait. Il ne parle pas trop comme à son habitude, il n’y a peut-être pas de quoi s’inquiéter, mais au fond de moi, je ne peux m’empêcher de me poser des questions.

Pendant l’après-midi, à jouer à quelques jeux de sociétés, je réussis tout de même à avoir son attention, mais cela ne dure qu’un bref instant. Vers 17H nous arrêtons nos parties pour aller chacun à ses occupations, de mon côté je reste avec ma mère.

En me voyant elle sait que je suis soucieuse, elle devine très vite quelle en est la cause. Nous sommes toutes les deux dans sa chambre puis elle commence à me dire, que je ne dois pas me tracasser l’esprit comme je le fais.

Hier soir pendant leurs danses, ma mère et Anthony ont quelques peu échangés sur l’incident. Anthony s’est excusé encore une fois auprès de ma mère, elle l’a rassuré sur le fait qu’il n’avait rien fait de mal. Elle aurait voulu pouvoir en discuter plus longuement avec lui, cependant ce n’était ni le moment, ni le lieu pour avoir ce genre de discussion.

Elle me dit de ne pas me soucier d’avantages, ce sont des choses qui peuvent arriver, que l’occasion arrivera tôt ou tard pour parler de tout cela. Je lui fais confiance, ma mère a toujours les mots pour me réconforter, aussi je reste avec elle a discuté jusqu’à l’heure de dîner.

Une fois le repas avalé, je me dirige vers ma chambre, mon téléphone en main je discute avec Guillaume de nos soirées. Je lui raconte en détail ce que j’ai pu voir dans cette voiture, mais surtout la fin de cette histoire. De son côté sa soirée s’est déroulée de façon normale, sa cousine a eu beaucoup de succès auprès des garçons présents.

Il y a eu une fille qui est également venu l’inviter à danser, je ne m’attendais pas du tout à ça. Ce petit détail me fait légèrement sourire, surtout le fait qu’une autre fille trouve mon chéri mignon au point de vouloir danser avec lui. Mais je ressens surtout une pointe de jalousie, au point de lui demander des détails concernant cette fille.

Je voulais tout savoir d’elle, son nom, son âge, une description physique totale, mais Guillaume n’a vraiment rien retenue d’elle. C’est la première fois que je me sens ainsi, jalouse d’une autre. Je ressens aussi une peur, la peur de perdre Guillaume à cause d’une autre. Il l’a très bien senti dans mes messages, il me rassure comme il peut et s’excuse par la même occasion. Il voulait me raconter sa soirée sans rien me cacher, mais il ne pensait pas que je réagirais ainsi.

Je dois dire que moi non plus, je ne me suis pas rendue compte de l’état réel dans lequel j’étais. Je relis alors nos messages, essayant de chercher encore plus de détails qui m’auraient échappé. C’est là que je remarque à quel point, je suis sèche, voir méchante dans certains messages.

Je suis surprise de la réaction que j’ai eue, alors que je sais parfaitement que je ne suis pas blanche comme neige. Tous ces moments avec mes cousins et ma cousine, mes doutes, mes désirs alors que je suis avec Guillaume, et je me permets d’être jalouse d’une fille, pour une danse.

Je me dis que je ne suis pas bien du tout, réagir de la sorte alors que Guillaume n’a vraiment rien fait de mal. Je m’excuse auprès de lui dans mon message, si j’ai pu paraître jalouse et méchante. Il me répond que c’est normal, qu’il aime d’un côté ma réaction, qu’il trouve mimi selon lui. Je tiens vraiment à lui, je ne voudrais pas le perdre, ça me détruirait totalement, je le sais.

L’heure passe, nous commençons tous les deux a être fatigués, je m’excuse encore de ma réaction puis je le quitte en lui souhaitant bonne nuit, mais surtout en lui envoyant des cœurs à n’en plus finir. J’éteins ma lumière, me tourne dans mon lit, je repense encore malgré tout à cette fille, au danger qu’elle représente, mais surtout à tout ce film que je me fais.

Je suis fatiguée, mais le sommeil ne va pas m’emporter de si tôt, non je suis encore un peu sur les nerfs. C’est tout nouveau pour moi ce que je ressens là, je finis par me lever, me passer quelques vêtements chaud, et sortir pour faire un tour.

J’ai besoin de respirer de me changer les idées, je marche un peu dans le noir ne sachant pas vraiment où aller, puis je sens une odeur, une odeur de cigarette.

Claire : hey bien tu vas où comme ça ?
Moi : oh pu... tu m’as fais peur ! Qu’est ce que tu fais assise ici dans le noir ?
Claire : ça ne se voit pas ? fuuuu…
Moi : oui pardon, c’est juste que j’aie eu très peur
Claire : qu’est ce que tu fais dehors à cette heure-ci ?
Moi : j’avais besoin de prendre l’air en fait
Claire : oh, une prise de tête avec ton chéri ?
Moi : non tout va bien, c’est juste que j’ai mal réagi à propos d’une fille, et que je me trouve ridicule
Claire : humm, vas y, assied toi, et raconte moi tout

Me voilà pour le coup assise avec tante Claire dans le noir, à lui raconter ce pour quoi j’ai du mal à trouver le sommeil. J’avoue qu’en lui racontant cette histoire, je me suis emportée, je faisais des gestes dans tous les sens, tandis qu’elle continuait de fumer calmement.

Claire : humm, fuuu, tu me fais trop rire ahaha
Moi : et pourquoi ça ?
Claire : crois moi, ce n’est pas la première, ni la dernière fois que ça t’arrivera
Moi : mais je ne veux pas être comme ça
Claire : et pourtant c’est une réaction tout à fait normale
Moi : mais Guillaume n’est pas jaloux lui
Claire : il l’est sûrement, seulement il n’a pas encore éprouvé ce sentiment
Moi : mais je me trouve ridicule d’être jalouse d’une fille pour une simple danse
Claire : humm, fuuu, après c’est tout nouveau pour toi encore, mais avec le temps, tu apprendras
Moi : à t’écouter parler, on croirait que tu n’es pas jalouse
Claire : oh si, j’étais comme toi avant, à m’emporter pour un rien, un regard, une danse, un appel
Moi : et maintenant ?
Claire : maintenant, je me limite à des plans culs, pas de sentiments, pas de jalousie
Moi : et ça marche ?
Claire : dans l’ensemble oui, sauf si je croise mon plan cul à une soirée avec une meuf
Moi : ahaha, c’est nul alors
Claire : c’est pour ça que je te dis que ce ne sera pas la première, ni la dernière
Moi : je comprends oui
Claire : tiens petite question, tu m’as dis que ta mère est sur un site de rencontres, ça ne te fait rien ?
Moi : non pas vraiment, je suis contente pour elle
Claire : mais genre, elle a déjà rencontré un mec pour de vrai ?
Moi : quelques un oui
Claire : ouuuuh, je ne pensais vraiment pas ça de ma sœur ahaha
Moi : pourquoi ?
Claire : hey bien, quand j’étais petite, elle était si sérieuse, fais pas si, fais pas ça, le portrait craché de ta mamie
Moi : ah d’accord, je vois
Claire : mais maintenant si elle en profite, je suis contente pour elle
Moi : oui je suis contente aussi
Claire : bon ça va ? Ta crise est passée ?
Moi : oui je vais beaucoup mieux, merci
Claire : aller on rentre, il commence à faire trop froid pour moi

Sur ces mots nous revenons toutes les deux vers la maison, nous nous souhaitons bonne nuit, puis je regagne ma chambre. Avoir pris l’air, ainsi que d’avoir parlé avec tante Claire m’a fait du bien, ça m’a changé les idées. Je m’allonge dans mon lit, je ne pense plus à rien à part Guillaume, je vais sûrement encore être jalouse de certaines filles à l’avenir, mais je souhaite vraiment ne pas en arriver là, du moins, pour ne pas que je m’en prenne à mon chéri.

Doucement je commence à m’endormir, cette fois-ci, je ne vais pas lutter plus longtemps. Je me laisse complètement aller en ne pensant plus qu’à Guillaume.
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