chapitre 74 image
Cette nuit, je me suis endormie comme une masse, je me réveille difficilement, la tête lourde. Il faut dire que je suis rentrée très tard, je ne sais pas combien de temps j’ai dormi, en tout cas personnes n’est venue me secouer.

Vu mon état de larve, je ne pense pas avoir eu mes huit heures de sommeil règlementaire, je prends mon téléphone, il est midi. Si je calcule, vu l’heure à laquelle je me suis couchée, ça me fait, hum, trois, quatre, cinq … et, bon je n’ai rien dis, j’ai un peu plus que mes huit heures.

Je me lève, m’habille, je passe par la douche pour que ma tête soit plus présentable. Arrivée à table, tout le monde est là, ma mère me demande si j’ai bien dormie, et à voir ma tête elle me dit que j’ai encore besoin de me reposer.

Je grignote à peine pendant le repas, je suis surtout fatiguée, et pensive je dois dire. Lorsque je regarde tout le monde autour de cette table, je me dis qu’ils n’ont pas l’air de ce soucier de quoi que ce soit, qu’ils ont de la chance. Mais en y repensant bien, chacun à son propre lot de problèmes à gérer, je suis encore très jeune, mes problèmes ont sûrement l’air insignifiant face à ceux de mes grands parents, mes oncles, mes tantes ou même ma mère.

Je me plains de ma petite existence alors qu’il y a sûrement pire ailleurs. Je me sens idiote, bête de me dire que je suis à bout avec de si petits soucis. Je termine de manger ce que j’ai dans mon assiette, tout le monde débarrasse et vont à leurs occupations.

Pour ma part je me dirige vers ma chambre, je suis encore fatiguée, mais j’ai surtout besoin de réfléchir seule, de mon côté. Je me déshabille, je me retrouve en T-shirt culotte pour être plus à l’aise. Je m’installe dans mon lit, je regarde sur mon téléphone, les photos de Guillaume et moi. Je me demande pourquoi est-ce que je me torture l’esprit comme je le fais.

Quelqu’un frappe à ma porte, je lui dis d’entrer, c’est ma cousine qui apparaît dans l’ouverture de la porte. Je l’invite à me rejoindre, elle voit très bien que je ne suis pas dans mon assiette. Elle s’allonge à côté de moi, puis m’enlace tendrement en déposant quelques bisous sur ma joue.

Elle me demande ce qui me chagrine, je tente de survoler le sujet en lui disant simplement que Guillaume me manque énormément. Elle comprend tout à fait que je sois folle amoureuse de lui, mais elle se dit que ce n’est pas tout. Elle creuse encore, et vient à me demander si ce qu’on a fait hier soir ne m’a pas gêné.

Je la regarde sans rien dire, elle sait qu’elle vient de toucher dans le mille, elle me dit avoir remarqué à la fin de la soirée que j’étais perdue dans mes pensées. Je ne peux plus le nier, je lui dis donc, que le massage d’Anthony m’avait perturbé, que je me suis sentie excitée sous ses caresses et que je me sens mal par rapport à Guillaume.

Je ne lui parle pas de ce petit jeu avec son frère, je ne sais pas comment elle pourrait le prendre, mais surtout je ne tiens pas à avoir plus de problème que ça. Elle me demande pardon, pour elle c’est de sa faute, l’idée du massage vient d’elle, et aussi le fait de se dévêtir.

Je lui dis qu’elle n’est en rien responsable, que je peux moi aussi dire non. Je lui dis m’en vouloir surtout de ne pas me contrôler lorsque je suis excitée. Karine me sert très fort dans ses bras, me dit que pour elle aussi par moment, elle ne contrôle plus rien lorsque l’excitation est trop forte. Elle sait donc de quoi je parle, et se met à ma place. Elle comprend que je sois amoureuse et perdu lorsque je me laisse aller à mes désirs.

Elle m’avoue que pendant les dernières vacances, son flirt avec Lucas était devenu bien plus pour elle. Au fil des jours elle en devenait accro, bien qu’elle m’ait dit le contraire, elle était amoureuse. Je me sens triste pour elle en entendant cela, et là où elle me comprend le mieux, c’est surtout sur le désir, l’excitation qu’elle trouvait ailleurs.

Ce n’est qu’après les vacances qu’elle s’est rendu compte de ce qu’elle faisait, qu’elle se laissait aller à ses désirs. Que son excitation la poussait aussi à faire des choses parfois insensées, comme prendre des photos en sachant très bien que son frère les verrait.

Je la regarde dans les yeux, je lui demande comment elle vit ça maintenant, si elle s’est posée des questions sur son comportement et autres. Elle s’allonge complètement, regarde le plafond puis rigole un moment avant de me répondre. Pour elle son comportement n’a en rien, blessé qui ce que ce soit, au contraire, elle vivait des moments forts avec Lucas, et elle trouvait nos jeux amusants.

Pour elle, si c’était à refaire, elle referait exactement la même chose. En y repensant bien, je ne regrette pas non plus ce qui a pu se passer durant ces vacances. Le seul hic pour moi maintenant, ce sont mes sentiments envers Guillaume, mais surtout la peur de lui faire du mal par mes actes.

Karine éclate de rire à mes côtés, puis elle me dit que nos jeux ne sont en rien une menace pour lui. Je ne comprends pas ce qu’elle veut me dire là…

Karine : bah tu ne vas pas tomber amoureuse d’Anthony, et larguer Guillaume ahaha
Moi : chut, tu parles trop fort
Karine : oh pardon
Moi : c’est sûr que ça ne risque pas d’arriver
Karine : ni avec moi d’ailleurs, et s’il venait à savoir ce qui s’est passé entres nous, je suis sûr qu’il serait très excité ton chéri ahaha
Moi : euh …
Karine : quoi euh ?
Moi : non rien c’est vrai, enfin je pense
Karine : ahaha pourquoi tu bafouille ?
Moi : pour rien
Karine : attend, tu lui as dis ?
Moi : non pas du tout
Karine : humm ok je te crois
Moi : je lui ai rien dis, je te jure. Mais c’est vrai que d’un côté ça l’excite
Karine : ahaha vas y dis moi

Je suis un peu mal en lui disant cela, mais d’un côté je me dis que c’est ma cousine, et vu tout ce qu’elle vient de me dire, je ne pense pas que ça puisse la gêner. Alors je me lance, je lui raconte mes échanges texto que j’ai eus avec Guillaume pendant qu’elle dormait nue à côté de moi.

Karine me regarde avec de grands yeux en me demandant si je suis sérieuse, puis éclate de rire. Elle me demande alors de lui montrer les fameux texto, ce que je fais. Elle est là, à côté de moi avec mon téléphone dans les mains, je vois ses yeux fixer l’écran, elle ne parle plus puis elle commence à sourire et pour le même coup, rire toute seule.

Je ne sais pas trop quoi dire, elle me redonne mon téléphone en me souriant et en déclarant que nous sommes mignons tous les deux. Elle comprend que je ne veuille pas lui faire de mal par des actes déplacés, il a l’air si gentil, et doux, mais elle remarque aussi le fait qu’il soit très coquin selon la situation.

Karine finit par me demander ce que nous avons déjà fait, comment il m’embrasse ou encore si j’ai déjà été plus loin. Jusque là nous n’avions pas eu ce genre de conversation toutes les deux, je me rappelle qu’elle m’avait partagé les moments vécus avec Lucas, alors je me dis que je peux faire la même chose avec elle.

Je lui raconte alors nos après-midi, comment il est timide et comment il se laisse de plus en plus aller. Je lui raconte en détail ce que j’ai fait avec Guillaume jusqu’à maintenant, sa façon de m’embrasser, de me toucher, de me regarder lorsque je suis nue devant lui. Il est timide c’est vrai, mais j’avoue à ma cousine, que j’ai été très surprise lorsqu’il m’a demandé de me masturber sur le plan de travail de la cuisine.

Karine est très attentive à tout ce que je lui dis, elle me demande les détails sur cette fameuse masturbation. Je lui raconte toute la scène, le plaisir que j’ai pu voir dans son regard.

Ma cousine rigole en me disant qu’elle ne s’est pas trompée sur le fait qu’il soit timide et très coquin. Mais pour elle, c’est aussi dû au fait que je lui dise, être capable de tout pour lui. Elle n’oublie pas de me rappeler, que je dois lui envoyer un message dès que j’aurais eu ma première fois.

Nous rions toutes les deux dans mon lit, je commence à être très fatiguée, alors Karine me dit qu’elle va me laisser me reposer tranquillement, avant de se lever pour repartir dans sa chambre.

Je me retrouve seule dans mon lit, je ferme les yeux tout en repensant à Guillaume, jusqu’à m’endormir. Cette petite sieste me fait le plus grand bien, lorsque je me réveille, je me sens beaucoup mieux. Je suis bien plus en forme, et ma tête est beaucoup plus légère.

Bon ce n’est pas comme si j’ai pu mettre un coup de balai sur mes problèmes, mais je me sens tout de même mieux. Je me lève, m’habille et me dirige vers la terrasse pour passer le reste de l’après-midi avec les autres.

Mamie a préparé quelques crêpes et gaufres, j’ai eu beaucoup plus d’appétit qu’à midi, du coup je me suis goinfrée. Nous sommes restés tous ensemble jusqu’à l’heure du repas, après quoi, nous sommes repartis avec les cousins et Karine vers l’annexe pour regarder un film.

Ce fût encore le même problème, quel film choisir ?

Et après quelques minutes à tourner en rond, je suis montée voir tante Claire, pour lui demander si elle a des films avec elle. Heureusement pour nous, oui, elle a un disque dur avec quelques films dessus.

De retour dans la chambre de Karine, nous cherchons un film sur le disque dur de tante Claire. Elle en a pas mal, et au moins ce sont des films que nous n’avons pas vus pour la plupart. Notre choix se porte sur un film d’horreur. Plongés dans le noir, nous avons eu pas mal de frayeur, mais aussi des moments de dégout en voyant certaines scènes.

A la fin du film, les garçons partent très vite dans leur chambre, pendant que je reste avec Karine. Je dois avouer qu’après un film de ce genre, je n’ai pas trop envie de dormir seule. J’envoie un message à mon chéri, en lui disant que j’ai peur, comme pour rechercher du réconfort.

Guillaume me répond dans la minute qui suit en me disant qu’il vient également de regarder un film d’horreur avec sa cousine. Je lui dis que je suis avec ma cousine, que je ne veux pas dormir seule. Je parle avec Karine tout en échangeant avec Guillaume quelques messages.

Puis je souris à un moment, car Guillaume me demande si je vais prendre ma douche avec ma cousine ce soir. Karine me regarde, me demande ce qui se passe, puis je la mets dans la confidence, et lui montre le message. Elle rit en lisant le texto, et me dit de lui répondre oui…

Guillaume : […est-ce que tu vas prendre ta douche avec ta cousine ce soir ?...]
Moi : […si tu veux oui, est-ce que ça te ferait plaisir ?...]
Guillaume : […j’avoue que oui, j’ai repensé à ce que tu as fais l’autre jour, et ça m’excite…]
Moi : […hihi tu es trop mimi mon chéri, tu as imaginé quoi d’autres ?...]
Guillaume : […j’ai relu nos messages, et je vous ai imaginé sous la douche, à vous laver l’une l’autre…]
Moi : [… ahaha petit coquin va…]
Guillaume : […désolé, je ne veux pas que tu me prennes pour mec bizarre…]
Moi : […non, au contraire, c’est coquin, j’adore…]
Guillaume : […c’était juste une pensée, je ne te demande pas de le faire…]
Moi : […je suis prête à tout pour toi, je vais voir ce que je peux faire 😉…]

Je n’ai pas besoin de tout répéter à Karine, puisqu’elle a regardé mes échanges de texto avec Guillaume. Elle me regarde en souriant, puis elle se lève, prend ses affaires et m’attends devant la porte.

Moi : […je vais à la douche avec ma cousine, je vais voir ce que je peux faire, et te raconte tout après…]
Guillaume : […tu es vraiment sûre de toi ?...]
Moi : […oui, je te laisse <3…]
CE SITE A ÉTÉ CONSTRUIT EN UTILISANT