chapitre 84 image
Après cette nuit, à mon réveil je me sens, changée, comme devenue une autre personne. Je n’arrive pas à me l’expliquer, c’est une sensation étrange en moi, comme si je me sentais devenir plus grande, bien que je ne change pas de taille.

Je ne pense pas que perdre sa virginité, aide une personne à murir, ou alors à mieux comprendre les choses de la vie. Mais aujourd’hui sonne comme un jour nouveau pour moi, Je suis si bien, je me sens légère, belle, épanouie.

Les jours suivants ont l’air si radieux, pourtant ils ont la même routine, le réveil, le petit déjeuner, les cours. Tout s’enchaîne de la même façon, et pourtant tout à l’air si différent. Avec Guillaume, je suis comme sur un nuage, je flotte dans les airs, loin de tous problèmes du quotidien.

Dans ma tête, je me dis que j’ai perdu ma virginité, j’en suis fière, pas que cela me peser sur la conscience comme d’autres filles qui veulent jouer aux grandes. Non, je suis fière de l’avoir fait avec la personne que j’aime, c’est ce que j’ai toujours voulu, et, je suis restée fidèle à cette idée.

Lorsque je vois Guillaume dans les jours qui suivent, je ne vois plus le temps filer, pendant les cours je me laisse aller, comprenant sans difficulté ce que me disent les profs. Une chose aussi que je remarque, j’ai beaucoup plus confiance en moi.

Je crois que c’est ça, ce sentiment que j’ai tout au fond de moi, que je n’arrivais pas à m’expliquer. Je ne prends plus la vie comme avant, en ayant peur, en ayant des doutes sur mes choix, mes actions, sur le monde qui m’entoure.

J’étais cette fille timide, qui craignait tout du monde au point de se refermer sur elle-même, aujourd’hui je me sens changée, je suis confiante.

C’est une sensation nouvelle pour moi, c’est libérateur, et ça me fait du bien. Par exemple, ce week-end où nous sommes partis faire de l’escalade avec Charles, Jonathan et mon chéri. Avant, lorsque je grimpais, j’avais toujours cette peur de tomber, maintenant, je monte la paroi en ayant qu’une seule pensée, atteindre le sommet.

Je n’ai plus peur de tomber, me sachant assurer d’une part, mais me sentant également plus confiante. Lorsque j’en parle avec ma mère, je la vois me sourire, je vois dans ses yeux à quel point elle m’aime, et qu’elle est fière de moi, de mon évolution au fil du temps.

Lorsque je repense à tout ce que j’ai vécu depuis mon enfance, depuis que mon père est parti. Il m’en aura fallu du temps, pour arriver à cette confiance en soi. Je me trouve bête d’avoir vécu toutes ces années dans la peur, mais c’est ce qui fait ma personnalité.

Avec Guillaume, nous avons longuement parlé, encore de nos ressentis lors de notre première fois, mais aussi du fait de vouloir recommencer. Depuis cet après-midi dans ma chambre, je ne cesse d’avoir cette chaleur entres mes cuisses, cette envie irrésistible de refaire l’amour.

C’est un nouveau plaisir pour moi, un plaisir que je souhaite explorer encore, un plaisir que je souhaite atteindre au plus haut point. Guillaume est très envieux également, il ne pense plus qu’à ça depuis ce jour. Toutefois il a un souci, malgré ce désir, il a peur d’aller chez moi après les cours, pour profiter d’un moment seul à seul.

Il craint que cela ne gêne ma mère, alors que je lui répète en boucle qu’elle est d’accord avec ça. Mais pour lui, ce serait comme manquer de respect, je le comprends, et je ne peux pas lui en vouloir.

Cependant ce lundi, durant toute la journée à lui demander de venir, il accepte de me raccompagner chez moi après les cours. Sur le chemin, nous nous tenons la main, en parlant de nos cours respectifs. Puis arriver en bas de chez moi, je lui murmure à l’oreille que j’ai envie, que je pourrais m’occuper de lui avant que ma mère ne rentre.

Je le vois tenté, mais hésitant, puis après lui avoir fais les yeux doux, il finit par craquer et monter avec moi, jusqu’à l’appartement. Une fois passé la porte, le désir nous gagne tous les deux, nous nous embrassons passionnément, je retire ma veste, je suis prête à tout pour le satisfaire.

Je veux m’occuper de lui, lui faire plaisir, je me mets à genoux, puis nous entendons la voix de ma mère depuis le couloir. Je me relève aussitôt, complètement surprise, heureusement, elle n’apparaît que quelques secondes plus tard dans le salon.

En nous voyant, elle est également surprise, surtout que nous sommes là debout ne sachant pas où nous mettre, avec le souffle coupé. Elle me regarde, devine qu’elle vient de nous interrompre, mais il est trop tard. Elle nous propose un verre, pour changer la situation, nous demande comment s’est passé notre journée.

Nous avons suivi le pas, toujours en étant un peu gênés. Sur mon visage on peut voir un sourire pour dédramatiser ce moment, mais surtout par reflexe. Pour Guillaume c’est un peu plus difficile, il avait déjà peur auparavant de se faire surprendre, et maintenant que c’est fait, je ne doute pas qu’il doit se sentir coupable.

Nous essayons de nous changer les idées comme nous pouvons, puis après quelques minutes à parler avec ma mère, il est temps pour lui d’y aller. Je le raccompagne jusqu’en bas, lui demandant pardon de ne pas avoir pu faire ce qui était prévu. Il me sourit tendrement me disant que ce n’est pas grave, qu’il aime par-dessus tout passer chaque moment avec moi. Je l’embrasse une dernière fois avant de le laisser partir, puis je remonte.

De nouveau devant ma mère, elle s’excuse de nous avoir interrompus, ne sachant pas qu’on voulait en profiter après les cours. Je la rassure, elle n’a rien fait de mal, je ne pensais tout simplement pas qu’elle serait déjà rentré.

Nous finissons par en rire, heureusement qu’elle a parlé avant de nous voir, sinon je pense que la situation aurait été encore plus gênante.
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